- gorge
- Gorge, Signifie quelquesfois le profond de la bouche, attenant au gosier. Selon ce on dit, Il a menti par sa gorge, Il est pendu par la gorge, On luy a couppé la gorge, on l'a esgorgeté, ou esgosillé. Dont aussi Couppegorge, m. penac. Est appelé un vallon qui est pardelà Lysieux, où maint passant est esgorgeté par les voleurs et guetteurs de pas. Quelquesfois la poche de l'oiseau où il met sa viande en serre, dont elle est apres digerée peu à peu, et selon ce les Faulconniers disent, donner raisonnable, bonne, ou grosse gorge, à un oiseau, et l'oiseau a passé, enduit, ou mis à val sa gorge. Ingluuies, Rumen. Quelquesfois la poitrine d'une femme à prendre depuis le col jusques aux tetins du large de la croiseure, et selon ce on dit, Elle va en nuë gorge, Detecto pectore. Elle a belle ou laide gorge, et de cette derniere signification semble que les mots Gorgias, Gorgiase, et Gorgiaseté soient descendus, parce qu'anciennement tant hommes que femmes portoient les habits esgorgetez, et avoient le haut de la poitrine descouvert, lequel pour cette cause ils tenoient lavé, poli et net, avec un collet de chemise esgorgetée, fronsée mignonnement et ouvrée.Couper la gorge à aucun, Iugulare.Coupement de gorge, Iugulatio.Ce qu'on applique à la gorge, Focale focalis.Rendre sa gorge, Vomere.Frapper à la gorge, Iugulum petere. B.On le tenoit à la gorge, Quum faucibus premeretur, expressa est ab eo confessio. B.
Thresor de la langue françoyse. Jean Nicot.